Ah, ce que j’étais fière, d’avoir trouvé le thème de mon premier post sur ce blog. A force de me creuser la tête, encore et encore, j’avais soudain eu une illumination : “Et si c’était ça, le sujet de mon premier post ?”

Fière, j’étais. Emplie de la certitude que je tenais là une idée totalement inédite et d’une insolence folle. Un peu comme cette légende urbaine qui parle du lycéen qui a eu 20 au bac philo en répondant, à la question “Qu’est-ce que le risque ?”, “Le risque, c’est ça.”

Et puis bim ! Je lis le premier post de Viviane Merlot et il a pour thème “Premier post”. Je suis donc à présent prostrée dans mon canapé, en train de grignoter des peanut butter cups, devant la télé où on débat du résultat de la primaire de la droite et du centre, sujet qui m’excite autant qu’un plat de brocolis vapeur.

C’est vrai que c’est pas facile, un premier post. Sur Twitter, la plupart des premiers tweets sont sous la forme : “Ceci est un premier tweet.” Je crois que c’est pour dédramatiser la situation. Histoire de se lancer, aussi. Parce que si on attend d’avoir une idée lumineuse pour écrire, on n’est pas rendu. Moi, si je pouvais je commencerais par écrire mon douzième post. C’est bien ça, le douzième post. S’il n’est pas bon, ce n’est pas grave. Il y en a onze avant lui, et il y en aura d’autres après. Le premier, il est spécial, il se doit d’être spécial, en tout cas.

Alors je décide que ce post n’est pas mon premier post. Dans quelques mois, quand ce blog comptera des milliers de posts (!), je choisirai mon préféré et je le proclamerai “premier post”. Grâce à la magie des Internets, je l’antidaterai. Il sera officiellement mon premier post. L’histoire s’en rappellera comme tel. Pas de pression, donc. Mon premier post est encore à venir, parce que le meilleur est à venir.

Antoinette Raymond

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