Mois : janvier 2017

Bonne Année !

Oui, il fallait bien que l’une de nous vous souhaite une bonne année ! Que vous souhaiter ? La santé, du pognon, l’amour ?

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Review de Livre : The Miracle Morning

The Miracle Morning: The Not-So-Obvious Secret Guaranteed to Transform Your Life (Before 8AM)The Miracle Morning: The Not-So-Obvious Secret Guaranteed to Transform Your Life by Hal Elrod
My rating: 1/5 stars

J’ai lu ce livre, suite à la recommandation d’une amie qui me disait combien il m’aiderait à forger une routine quotidienne pour me lancer dans ma journée.
Cette review ne remet pas en question la méthode des Life S.A.V.E.R.S, qui m’a l’air plutôt bonne, mais le contenu du livre.

The Miracle Morning n’est pas un livre de “Self-Help”, c’est un livre de “Self-Promotion”. L’auteur y passe des pages et des pages à se passer de la pommade dans le dos, à en passer à ses auteurs favoris, à ses amis (j’ai très vite arrêté de compter le nombre de fois où il nous parle de ses “good friend X”) au lieu d’aller droit au but.
Mon ebook fait 222p, il aurait largement pu en faire 30 et rien n’aurait manqué. L’auteur répète encore et toujours les même “arguments” et statistiques. Comme le disait un autre revieweur de GoodReads “on peut lire la première phrase de chaque paragraphe et ne rien manquer à ce qu’il raconte”. C’est dire le vent qu’il brasse tout le long.
Les 4 premiers chapitres sont quasiment inutiles, et même exécrables. L’auteur y développe un tel niveau de privilège et d’aveuglement sur le monde qu’il en devient carrément insultant.
Pour lui, vivre une vie “moyenne” est la même chose qu’une vie “médiocre”. Et cette idée de médiocrité est tout le temps répétée. Il ne fait aucune différence entre une mesure (“moyenne”) et un jugement de valeur (“médiocre”). A vrai dire, il s’amuse même à essayer de changer la définition du mot “médiocrité” à un moment… Et donc comme son livre s’attache à vouloir “aider” les gens qui voudraient sortir de la moyenne, cela devient un livre sur “LA solution pour s’élever au dessus des 95% de médiocrité qui afflige le monde”.

Un autre point horripilant, est que pour lui, vous êtes la raison pour laquelle votre vie est “médiocre”. Rien d’autre. Les éléments extérieurs n’ont pas l’air d’exister (ou alors sont des fausses excuses). Comme il a eu des gros accidents de vie et a réussi à s’en sortir, il part du postulat que tout le monde peut le faire. Il soulève à peine l’idée qu’avoir eu une vie privilégiée a été la clé de sa réussite. Pour le balayer d’un coup en disant que personne n’était là pour lui durant sa dépression, ce qui semble suffisant pour faire de lui une autorité. A travers ça, il fait preuve de classisme et de validisme incessant. Il ne fait aucune différence entre une dépression et la dépression chronique par exemple. Ses solutions relèvent du très célèbre “ta dépression c’est dans ta tête, tu n’as qu’à vouloir aller mieux”.

Pour finir, à aucun moment il n’apporte de sources à ses allégations. Il dit souvent “une recherche a montré que” ou lance des nombres, sans jamais les supporter par quoique ce soit. Tout ce qu’il dit semble donc particulièrement arbitraire, ou alors soutenu par son expérience, ou celle de ses clients/sa communauté.
Le tout se lit donc comme un pamphlet de vente de 222 pages. Outre les chapitres 5 et 6, sur les stratégies pour se lever, et les Life S.A.V.E.R.S, on se retrouve dans une interminable publicité pour aller télécharger des choses sur son site (soit disant gratuites, mais vous devez vous inscrire pour les avoir) ou rejoindre sa communauté, car les exemples disponibles se trouvent là-bas. Il va même jusqu’à vous parler d’une recette de smoothie pour le petit déjeuner, sans jamais la donner dans le livre (devinez où elle se trouve…).

Hal Elrod passe l’introduction à vous dire qu’il a été le meilleur vendeur de sa boîte avant le crash boursier de 2008. Et c’est ce qu’est ce livre. Le topo mercantile d’un vendeur de télé-achat.

RIP General Carrie Fisher

Note : J’ai commencé cet article le 27 décembre, le soir de la mort de Carrie, après avoir regardé A New Hope. Mais arrivée à 3h du matin, j’étais tellement épuisée que je l’ai laissé en suspend. Le temps a passé, et ça m’embêtait un peu de ne pas le finir, mais c’est le souci des hommages, ça sonne un peu creux hors de contexte… Mais hier, Meryl Streep a ponctué son discours aux Golden Globes, d’une citation que Carrie lui avait dit un jour “Take your broken heart, make it into art” (Met ton coeur brisé dans ton art). Parce qu’elle continue de m’inspirer même après sa mort, je poste enfin ma petite longue éloge à Carrie Fisher.

Beaucoup d’entre nous ont vu une célébrité chère à leur coeur disparaître durant cette année clairement merdique qu’a été 2016. Déjà, quand ça commence par David Bowie, ça donne bien le ton… Mais je pense que personne n’attendait à se manger tant de baffes dans la gueule.

J’ai été très attristée d’apprendre pour Bowie, mais force est de constater que je n’étais pas une vraie fan du monsieur. Après tout, je ne connaissais que ses chansons les plus célèbres. C’est une figure majeure de notre culture, et je sais reconnaître ce qu’il y a amené, mais ça n’est pas un homme qui a personnellement révolutionné ma vie (sauf si on considère que son fils a réalisé un de mes films de SF préféré…).

Puis quelques jours après, on a perdu Alan Rickman… Là, ça a piqué un peu plus fort. Je n’étais pas fan comme je le suis pour d’autres acteurs (quand je fanatise, je ne fais pas la dentelle), mais je suivais sa filmographie de près. Son nom dans un générique était suffisant pour me faire bouger mon popotin. Parce que c’était un acteur extrêmement talentueux et versatile. Mais en même temps, mon cerveau a juste refusé d’enregistrer son décès comme une réalité. Quasiment un an après, je continue ma vie en me disant qu’Alan Rickman est toujours parmi nous, et qu’il nous sortira bien un film prochainement. Dans quelques années, je dirais probablement à Viviane : “dit donc, ça fait un bout de temps qu’on ne l’a pas vu Alan…Il devient quoi ?”. Et elle me dévisagera outrée, avant de se facepalmer, et je réaliserai qu’il nous a quitté durant l’année maudite, avant d’oublier à nouveau…

Et voilà que 2016 s’est dit qu’elle ne peut pas finir sans un bon uppercut de derrière les fagots…

Alors bon, comme beaucoup tu vas te dire : oui enfin Carrie Fisher, c’est juste la princesse Leia… Elle n’a rien fait d’autre dans la vie, pourquoi est-ce que tu pleurniches plus sur une nana qui était coiffée avec des pains aux raisins, et portait un bikini dans des films sortis avant ta naissance, que sur Bowie qui a révolutionné la musique et a créé une contre-culture des 70s ?

Et bien parce que TU AS TORT.

Pas sur Bowie. Sur Carrie.

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